22 octobre 2017

Système de soin au Bénin

Présentation

Organisé sur plusieurs niveaux en lien avec la volonté de décentralisation de l’État :

  • national : CNHU (Centre National Hospitalier Universitaire) de Cotonou
  • départemental : hôpitaux départementaux comme l’hôpital d’Abomey Calavi

Niveau périphérique :

  • Hôpitaux de zone, structures de référence (pour Kpanroun, l’hôpital d’Abomey Calavi)
  • Centres de santé de sous-préfecture
  • Complexes communaux
  • Unités villageoises de santé comme celle de Kpanroun Centre

Situé dans le milieu du village, le Centre de Santé (CS) est clôturé et composé de :

  • Un dispensaire (salle d’accueil, bureau de consultation, salle d’hospitalisation), un local à pharmacie attenant
  • Une maternité (salle d’hospitalisation, salle d’accouchement, bureau de consultation, salle de garde)
  • Un logement de fonction pour la sage-femme et un pour l’infirmier
  • Un coin cuisine pour les familles des malades, une chambre pour le gardien
  • Des toilettes pour les familles et le personnel non logés

 Le personnel

4 sortes de statuts : agent communautaire (payé directement par le centre de santé), personnel d’État avec deux possibilités : contractuel ou agent de mesure sociale (contrat de 5 ans), ou payé par la mairie. Depuis les dernières années, plusieurs agents antérieurement payés par le CS sont devenus personnel d’État. C’est très important car cela allège la charge financière pour le CS.

Fonctionnement financier

La quasi-totalité des soins sont payants pour la population, et ce dans tout le pays comme souvent en Afrique. Les recettes sont constituées par :

  • Le coût des soins (hors vaccinations gratuites pour les enfants et les femmes enceintes)
  • Le coût des consultations
  • Le coût des accouchements
  • La vente des médicaments

Ces recettes servent à payer le réapprovisionnement en médicaments, en petit matériel, le salaire des personnes employées qui ne dépendent pas de l’Etat.

 Supervisé par un comité de gestion de santé = COGEC

Ce bureau élu pour 3 ans, par les chefs des villages est renouvelable 1 fois.  Il est composé d’un président, d’un secrétaire, d’un trésorier, de 3 autres membres élus, de l’infirmier du CS, de la sage-femme du CS et du Chef d’Arrondissement.

 Logistique pour l’achat des médicaments

La liste des médicaments nécessaires est établie avec le personnel de santé, elle est visée par le médecin responsable du site (de l’hôpital de zone). Le COGEC donne son accord pour l’achat qui se fait auprès de la CAME (Centrale d’Achat de Médicaments Essentiels) à Cotonou. Ce type de structure est un garant face au problème majeur que sont les reventes illicites de médicaments sur les marchés locaux. Lors de la vente des médicaments, l’argent est remis au Major du centre de soins, qui le dépose ensuite sur un compte bancaire avec visée du COGEC.


En dehors du Centre de Santé de Kpanroun centre, les villageois ont très souvent recours en premier lieu à des médecines traditionnelles. Dans chaque village, une ou plusieurs personnes donnent contre rémunération ce type de soins (sous forme de tisanes, préparations pour pansements, etc.).

 Structures de soins à proximité de Kpanroun

  • Centre de soins de Zinvié situé à 8 km, structure équivalente à celle de Kpanroun centre.
  • L’hôpital de la Croix Zinvié, structure privée polyvalente, tenue par les frères caméliens, avec du personnel non religieux. Cet hôpital est très bien doté avec un accueil, des services de médecine, chirurgie, blocs opératoires, maternité, néonatalogie, radiologie, centre de soins de l’ulcère de Buruli.
  • L’hôpital de zone d’Abomey Calavi, à environ 1h30 en voiture, structure de référence pour les centres de soins de village comme Kpanroun ou Zinvié.
  • Le centre des sœurs camilliennes de Zinvié :
    • PMI,
    • Centre d’accueil pour personnes âgées,
    • Culture de spiruline,
    • Centre de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle (CREN) : ouvert depuis avril 2009,  il permet de recevoir les enfants dénutris. La présence de la maman ou d’une personne de la famille est indispensable. Les enfants sont pris en charge sur un plan médical et rénutris jusqu’à ce qu’ils récupèrent un poids correct. Les familles logées sur place ont tous les jours une sensibilisation à la diversification nutritionnelle et participent activement à l’alimentation de leur enfant. On leur apprend ainsi à réaliser simplement, avec des produits locaux, des aliments riches et variés.